jeudi 8 novembre 2012

Sénégal, un pays de plus en plus malade de ses tares en promotions!

 

Une société en perte de repères, en proie à une violence innommable qui prend de plus en plus ses quartiers et son administration.
L’indice de perception de la corruption, de Transparency International, a classé le pays au 112ème sur une échelle de 182 pays. ( en 2010 le Sénégal arrivait à la 105 ème place sur une échelle de 170 pays)

En même temps se développent les actes d’incivisme. De la pla
ce de l’Indépendance, en plein centre-ville, au plus petit bouge d’un quartier populaire, Dakar est devenue une pissotière à ciel ouvert.
Ses rues et ses trottoirs qui baignent dans la saleté sont colonisés par les étals des commerçants et autres marchands ambulants. Quand vous faites une remarque à quelqu’un, il vous rabroue, vous traite de tous les noms d’oiseau. Tout un chacun pense que la loi se résume à ses desiderata et que, par conséquent, il lui est loisible de faire tout ce qu’il veut, comme il veut.
Aussi, assiste-t-on parfois à des comportements qui en disent long sur l’irresponsabilité de leurs auteurs. Il en ainsi de ce chauffeur de car rapide qui disputait la priorité à son homologue au volant d’une voiture particulière. Et voilà qu’il lui lance tout de go : «Tu sais qu’on n’a pas de frein et tu fonces, c’est comme ça qu’il y a des accidents et après vous râlez ». Délirant !
En réalité ce qui s’est passé lors du match de Foot-ball entre le Sénégal et la Cote d’ivoire sur les gradins du stade Léopold Sédar Senghor reflète quelque part la réalité sociale délétère dans laquelle le Sénégal est plongée depuis ces vingt dernières années et qui s’exprime de plus en plus par un incivisme musclé et dévastateur. En atteste le drapeau national qui a été brûlé rappelant de triste mémoire un précédent.

C’était à Kébemer et les auteurs protestaient contre le limogeage de « leur ministre ». C’est dire !
A l’évidence, il s’exprime trop de comportements déviants qui laissent penser que nous avons affaire à une société malade et qui a besoin d’être promptement soignée. C’est un truisme que de dire que le Sénégal s’est installé depuis quelques années dans un laisser-aller et un laisser faire qui sont source de déstabilisation de la cohésion sociale.

Une situation qui est accentuée par le fait que l’école républicaine joue de moins en moins son rôle d’éducation et d’ascenseur social, et que l’excellence et le mérite sont de moins en moins promus. Il s’y ajoute que ces dernières années les modèles proposés aux jeunes sont des lutteurs et des délinquants à col blanc. Comment alors s’étonner d’être en face d’une société ou l’enrichissement sans cause a été célébré par un ancien président qui s’est targué d’avoir fait des milliardaires. Par sa seule volonté. L’effort et le travail n’étant nullement magnifiés comme des valeurs créatrices de richesses pour une nation.

On a plutôt laissé prospérer des inepties faisant croire que c’est en confiant sa destinée, aux « xons », aux forces occultes, aux voyants et autres marchands d’illusions qu’on y arrivera. Ce qui n’est ni plus ni moins qu’une démission n’épargne aucun secteur. Même pas le temple du savoir si l’on se souvient que l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a dû se délester de l’écrasante majorité de ses pensionnaires sous la coupe réglée des prédictions d’une obscure dame à qui il était prêté des pouvoirs extraordinaires.

En somme, aussi douloureux soit-il, ce qui s’est passé samedi dernier nous ressemble tant il reflète l’image d’une société qui marche sur la tête depuis plusieurs années et qui tarde à être remis sur ses pieds. Aussi n’y a-t-il à justifier l’injustifiable. Même pas «l’énergie du désespoir», comme dirait Fou Malade. Brûler le drapeau national, faire courir des risques à des supporters, voilà des actes qui sont en contradiction flagrante avec l’esprit sportif. En tant que tels, ils sont inacceptables et méritent d’être sanctionnés.
Quand on est en démocratie, on se doit de ne pas verser dans des amalgames.

Quand on en a marre de chômer, de tirer le diable par la queue, il y a des voies plus appropriées pour expliciter son ras-le-bol. L’image de supporters ivoiriens regroupés au rond central du terrain du stade Léopold Sédar Senghor pour se prémunir contre une possible violence des supporters sénégalais est terrible et inadmissible. Aucune « énergie du désespoir » ne saurait le justifier.
 
Article de la page Facebook "Sénégal en danger" que je partage absolument!

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