lundi 14 mai 2012

Barthélemy Faye - Avocat de l'essor africain

 

Confiant dans le développement économique de l'Afrique, il s'est imposé comme l'expert du continent noir au sein du cabinet Cleary Gottlieb-Paris.

Depuis qu'il a quitté le Sénégal, en 1988, Barthélemy Faye, aujourd'hui avocat associé chez Cleary Gottlieb-Paris, creuse son sillon, guidé par l'idée qu'il a une dette envers son pays. "Tout au long de mes études, j'ai été animé par le souci de ma famille, de l'Afrique et de mon pays", souligne ce fils de paysan natif d'un petit village situé à une dizaine de kilomètres de Thiès, deuxième ville du Sénégal. Brillant élève, il obtient une bourse pour venir étudier en France. Il intègre l'Ecole normale supérieure et passe l'agrégation de philosophie en 1993. Cet homme calme et réfléchi, pondéré dans ses propos, commence par enseigner la philo à l'université de Reims, puis à celle d'Aix-Marseille.
"Je voulais engranger de nouvelles compétences", précise Barthélemy Faye. Il passe donc une maîtrise de droit à Paris II-Assas, puis part aux Etats-Unis en 1997, à l'université de Yale, et entre au barreau de New York. Il est recruté un an plus tard par le cabinet d'avocats Cleary Gottlieb Steen & Hamilton, et travaille trois ans à New York, notamment sur des dossiers d'investissement et de renégociation de dettes pour des pays d'Amérique latine. "Je fais mes armes dans le métier, je vois passer la bulle Internet et je vis le 11 septembre. C'est pour moi un électrochoc. Je décide de quitter New York pour intégrer le bureau de Paris, en 2002, afin de me rapprocher de l'Afrique", souligne cet homme à l'allure juvénile. Un transfert réussi, puisqu'il s'impose, à 40 ans, comme "l'expert africain" du cabinet. Il conseille les gouvernements du Congo et de la Côte d'Ivoire pour qu'ils réduisent leurs dettes commerciales. Il y a deux ans, il négocie pour ArcelorMittal un investissement industriel de 2 milliards d'euros au Sénégal. Celui-ci comprend l'exploitation d'une mine, la construction d'un port minéralier et la modernisation de la ligne de chemin de fer Dakar-Bamako. Il accompagne aussi plusieurs capital-risqueurs dirigés par des Africains qui recherchent des investisseurs occidentaux prêts à financer le développement d'entreprises africaines. "Si un jour Cleary Gottlieb ouvre un bureau à Dakar, je serai candidat. Je suis un afro-optimiste qui croit en l'émancipation prochaine de ce continent."

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